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JO de Paris 2024: les premières images du futur village olympique

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IMMOBILIER – Forêts urbaines, lignes sobres et balcon donnant sur la Seine: les premières vues du village olympique des Jeux de Paris 2024 ont été dévoilées ce vendredi 22 novembre. La Société de livraison des ouvrages, la Solidéo a présenté les grandes lignes des premières infrastructures qui accueilleront les athlètes du monde entier sur 51 hectares entre les villes de Saint-Denis et Saint-Ouen en Seine-Saint-Denis.

Et ce sont la Caisse des dépôts, la banque publique française avec sa filiale Icade d’un côté, et les groupes immobiliers français Nexity et Eiffage de l’autre qui se partagent ce bout de gâteaux.

Ces deux groupements aménageront deux lots de terrains à construire de 50.000 m2 chacun au nord de Paris. Soit un peu plus d’un tiers des infrastructures du village olympique final. L’aménagement d’une troisième parcelle sur l’Ile-Saint-Denis devrait être présenté au début de décembre, tandis que Vinci s’occupera du plus gros lot et de ses 109.000 mètres carrés à bâtir de l’autre côté de la Cité du cinéma.

Comme vous pouvez le voir ci-dessous, les toutes premières vues dévoilées ce vendredi témoignent d’une volonté de sobriété et de verdure. “C’est une architecture sobre, presque cistercienne, qui est sans doute la contrepartie de nos exigences environnementales”, admet Nicolas Ferrand, le directeur général exécutif de la Solideo au Monde.

Le projet donne la part belle au bois, aux larges extérieurs mais également aux plantes installées sur les façades et les toits des immeubles. Une volonté assumée de reverdir le village olympique, et a fortiori les Jeux olympiques. L’ambition des bâtisseurs? Réduire l’empreinte carbone des bâtiments de 40% par rapport à des constructions actuelles.

1200 arbres et de 5000 arbustes

“Nous faisons la démonstration qu’on peut quasiment atteindre dès maintenant, avec les techniques et les contraintes économiques d’aujourd’hui, l’objectif d’une baisse de moitié de l’empreinte carbone”, estime Nicolas Ferrand.

Le Monde révèle également que l’aménageur s’est engagé à planter 1200 arbres et de 5000 arbustes pour aérer le quartier et rendre plus soutenables les inévitables futurs épisodes caniculaires.

Parmi les critères qui ont guidé la décision du jury composé d’élus et de hauts fonctionnaires, ainsi que du patron du comité d’organisation des JO de Paris-2024, Tony Estanguet, on retrouve “le confort des habitants”, après les Jeux. “Au bout du bout, ce sont des hommes et des femmes qui vont habiter là”, a insisté la maire de Paris, Anne Hidalgo.

Le projet prévoit deux phases: à l’été 2024, une version olympique pour accueillir 15.600 sportifs et leurs accompagnateurs. Puis, le village, qui s’étend sur 51 hectares, à cheval sur trois communes sera reconfiguré, aux frais du comité d’organisation des JO, en nouveau quartier aux portes de la capitale française, qui doit accueillir 6000 habitants et autant d’emplois.

Des rangées de hauts bâtiments

Pour chacun des deux lots vendus à Saint-Ouen, les candidats rivalisaient de promesses environnementales, en ligne avec le cahier des charges de la Solideo, qui promet de bâtir la “ville de 2050” : bâtiments en bois, donc moins consommateurs de carbone, évocations de “forêt” ou d’“agriculture urbaine”, toits végétalisés, maintien de la biodiversité, espaces piétons et verts, vie de quartier animée etc…

Au final, c’est pourtant la densité des projets qui saute aux yeux, avec des rangées de bâtiments alignés, d’une hauteur de quatre à plus de dix étages, près de l’actuelle Cité du cinéma.

“On est à proximité de la future gare Pleyel” où passeront plusieurs lignes de métro et de RER, “avec un niveau de desserte équivalent à celui des Halles à Paris, la question de la densité ne se pose pas de la même manière qu’ailleurs à Saint-Ouen”, a expliqué à l’AFP Nicolas Ferrand. Mais “grâce à un jeu de double exposition, tous les appartements vont avoir un accès à la Seine, aux grands paysages, et à la lumière du soleil”, a ajouté le DG de la Solideo.

L’investissement des constructeurs privés sur le chantier du village olympique s’élève à 1,3 milliards d’euros (hors taxe, valeur octobre 2016), selon les chiffres de la Solideo. A cette somme, s’ajoutent près de 450 M EUR consacrés à l’aménagement de la zone (acquisitions des terrains par la Solideo, espaces et équipements publics) dont près de 300 millions viennent de l’Etat ou des collectivités, le reste correspondant à la vente des terrains aux promoteurs.

Paris 2024